dimanche 27 septembre 2009

Défouloir, partie 2 : The fall

Pendant le mois suivant la St-Jean, on se voyait plus ou moins.
Ça adonnait pas, pis c'était rendu désagréable notre relation, alors j'aimais mieux voir mes amis, le plus souvent possible sans lui (parce que veux veux pas, au bout de 2 ans et demie, t'as pas mal les mêmes amis que ton chum).
Des fois je l'appelais, il était avec elle. Ça me dérangeait pas vraiment, j'ai jamais été une fille jalouse, pis c'était une de ses amies, une des miennes aussi. J'étais très proche d'elle.

Le 18 juillet (ben oui, j'men souviens encore même si j'avais 15 ans..), je suis allée chez lui.
On a fait l'amour. En fait, je sais pas si on peut dire qu'on a fait l'amour, parce que c'était juste rendu une habitude, et qu'il n'y avait même plus d'amour. Pis en plus, on a jamais terminé.
J'étais fatiguée, rackée, exténuée. Je ne faisait donc pas grand chose... Il me demande "veux tu aller sur le dessus?" Je lui dis que ça me tente plus ou moins. Il me dit : "Ben la! t'es donc ben poche!" Là-dessus, j'ai over-reacté. Je lui ai dit : "ben la, si t'es pas content trouve autre chose ! "
(En fait, en y repensant, je sais pas vrm ce que j'aurais pu répondre d'autre). On s'est retourné chacun de notre bord, dos à dos.
Il s'est levé.
Il m'a dit de m'habiller.
Je l'ai regardé, il regardait ailleurs.
J'ai vu dans son visage que la chicane ne serait pas comme d'habitude.
J'ai commencé à m'habiller, on dirait que j'avais même eu honte de m'être dénudée devant lui.
Il a pris un sac et a commencé à ramasser toutes mes affaires, dans toute la maison.
Pendant une demie heure, j'étais assise sur son lit et je pleurais, pendant qu'il ramassait tout ce qui aurait pu m'appartenir dans un passé plus ou moins lointain.
Sans aucun mot, nous sommes sortis et embarqués dans son auto après qu'il m'ait donné le sac plein.
Arrivés chez moi, il a à peine ralenti, j'ai ouvert la porte. J'ai été catapultée hors de l'auto.
Il ne s'était même pas arrêté.
Sans aucun mot, il m'avait signifié que c'était terminé.
J'en avait assez moi aussi, mais je ne m'en était pas rendue compte.
J'ai pleuré.
J'ai pleuré.
Du haut de mes quinze ans, j'ai vécu ma première vraie peine d'amour.
J'ai tellement pleuré que j'avais des cernes bleues sous les yeux.
Ma mère pensait qu'il m'avait battue.

J'ai appelé la fille qui, à cette époque, était ma meilleure amie, et la sienne aussi.
Ça aussi, c'était malsain. Avoir la même meilleure amie, j'veux dire...

J'ai vécu ma peine d'amour comme j'ai cru bon de le faire.
J'ai pleuré pendant deux semaines, ensuite j'ai commencé à revoir des gens.
Je ne me souviens plus comment, Il est revenu dans le décor.
Il était supposé de déménager à Calgary, mais je ne me souviens plus pourquoi, il était revenu. Ou n'était simplement pas parti?

3 commentaires:

  1. Ouin... C'est de l'émotion sa... Tu mérites certainement pas sa Miel!!

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  2. Beaucoup d'émotion, beaucoup de tristesse aussi mais aussi beaucoup de vérité, peut-être que finalement la bonne chose est arrivée ... Au moin cela n'a pas continué quand il revenu dans le decor parce que souvent on est aveugle même apres que tout a tombé, surtout quand on a plein d'amis commun c'est dure ...

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  3. Attends j'ai pas écrit les 5 articles qui suivent encore.. c'est pas encore fini cette histoire la

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